Ce sont neuf photographies - magnifiques tirages grand format sur dibond - prises durant la genèse du documentaire Tango, no todo es rock (Jacques Goldstein, Pedro Lombardi). Neuf images qui retracent, d’une rive à l’autre du Rio de la Plata, pas moins que les origines et l’essence du tango moderne.
De l’école de danse à la milonga tardive, l’excessive concentration des danseurs répond à la fluidité de leurs mouvements. Loin des clichés, c’est un héritage de passion et d’expressivité que se transmettent des générations de danseurs, et que la caméra capte dans sa globalité.
Le photographe est à l’image de ses sujets : infiniment exigeant, austère sur un plan technique, conscient de son héritage (en matière de photographie, l’école française, et en matière de tango, les vinyles de son enfance à Montevideo...). Derrière la technique, après l’apprentissage, vient l’instant indéfinissable, et le geste. Un geste unique et final qui cèle la rencontre du corps et de l’âme.
“Chicho”, Esteban Cortez ou encore Evelyn Rivera, les personnages attachants du documentaire étaient déjà présents dans le livre Invitation au tango (éditions du Collectionneur, Paris 2005). Devenus des références mondiales de la danse, ils sont là, évidemment.
À NOTER : le vernissage suivra la projection de No todo es rock de J. Goldstein et P. Lombardi à La Sainte Dynamo (16 h).
Pedro Lombardi anime un stage de photographie samedi 30 juin à l'espace Saint-Cyprien.
Présentation de Pedro Lombardi
Né à Montevideo (Uruguay), formé à Louis Lumière au début des années 1990, Pedro Lombardi vit et travaille à Paris.
Ses ouvrages consacrés au tango font sa réputation internationale - Leçon de tango, calendrier pour la marque de lingerie Aubade, est considéré comme un collector - mais c’est son travail avec les nouveaux danseurs de Montevideo et Buenos Aires, aboutissant à la réalisation du documentaire Tango, no todo es rock, qui concentre l’essence de son travail sur le corps et sur la danse. Le tango pris comme phénomène social et culturel en mutation, les photographies de Pedro Lombardi constituent un témoignage sans équivalent sur dix années charnières et font référence en la matière.
Depuis ses débuts, Pedro Lombardi s’intéresse au processus de création au théâtre, donnant lieu à des parutions régulières. Il poursuit également une collaboration avec l’Institut Curie (notamment sur le cancer du sein) et s’engage avec plusieurs ONG sur la question des violences faites aux femmes. Ses images, humaines et vraies, sont utilisées dans des démarches de reconstruction de l’estime de soi. Elles sont, disons-le, celles d’un grand portraitiste contemporain.
Infos pratiques
La galerie Zunzún est ouverte les mardis, mercredis, vendredis et samedis de 10h30 à 13h00 et de 15h30 à 19h00.
Exposition en libre accès jusqu'au 21 juillet.
Contact
06 26 28 17 95
Lieu Galerie Zunzún
27, rue Palaprat
31000 - Toulouse
05 81 34 39 67
Site de la galerie
Accès en transports en commun :
Métro lignes A et B, arrêt Jean-Jaurès, puis 6 min. de marche